Bonjour à tous.
Je m’appelle Candil.
Comme beaucoup de mes copains, ma vie a commencé en Espagne.
La part connue de mon histoire débute dans une perrera, l’une des pires d’Espagne, près de Badajoz.
J’ai été sauvé par le refuge de Perrikus qui m’a sorti de ce mouroir avec ma copine de box Vela.
Après un passage en refuge, Véla a été adoptée puis j’ai fait mon 1er voyage pour aller en famille d’accueil.
J’ai eu de la chance car 1 mois après mon arrivée, j’ai été adopté: une gentille famille avec un autre vieux chien. Malheureusement, j’avais perdu mes repères à cette époque et, sans aide, je réagissais très vite quand une situation me mettait mal à l’aise.
C’est alors qu’un jour dans la cuisine, alors que ma famille préparait le repas, j’ai pris le vieux chien par le cou et je l’ai secoué très fort. Heureusement je l’ai choqué mais pas blessé. Mais évidemment après une telle réaction, la famille n’a pas pu me garder.
Je suis alors parti en FA, mais là encore, j’ai remis en place trop vigoureusement les galgas de la maison qui jouaient dans le jardin.
J’ai alors changé de FA pour arriver chez celle qui est désormais ma maman.
Je l’aime fort ma maman mais notre aventure n’a pas été un long fleuve tranquille…
1 mois après mon arrivée, j’ai sauté dehors sur l’autre garçon de la maison, un autre galgo plus petit que moi: il courrait dans tous les sens et ça m’a énervé, alors je lui ai fait comprendre… Mais je l’ai blessé très fortement et j’ai fait pleurer ma maman. Pendant 2 ou 3 jours elle semblait absente, perdue…
Je voyais bien qu’un truc n’allait pas mais je ne comprenais pas.
Puis nous sommes allés voir Anji, une amie éducatrice et là, on a commencé plein d’exercices !
Anji a expliqué à ma maman que j’étais un chien réactif, que je ne savais plus parler le chien, je ne prévenais plus.
C’est vrai que ça faisait bien longtemps que je ne grognais plus, je ne retroussais plus les babines, je ne montrais que très peu de signes d’apaisement. En même temps ça servait à quoi puisque personne ne voulait m’entendre ?
Alors un jour j’ai tout arrêté, mordant directement les autres chiens pour me faire comprendre.
On a travaillé tous les jours encore et encore...
Ma maman me récompensait et se montrait contente quand je montrais mon malaise, d’abord par des lèchements, des détournements de tête…
Puis quand j’ai commencé à réessayer de grogner et de lever les babines, ma maman semblait la plus heureuse, alors j’ai continué !
Maintenant nous nous parlons, je montre mon malaise ou la tension qui monte et ma maman agit de façon à ce que ça s’arrête.
Maintenant je vis en paix avec 6 autres chiens.
Ma maman doit rester vigilante, car je suis un chien réactif, il faut donc qu’elle anticipe les différentes situations. Mais depuis que je parle de nouveau, nous avons fait des choses très chouettes ensemble !
Imaginez un peu, moi le chien réactif dans un stage canin au milieu d’autres gros chiens, grognant parfois.
Imaginez moi Candil ne répondant pas, les ignorant totalement jouant juste avec ma maman. Moi Candil, le chien réactif, j’ai réussi à le faire et la vie est chouette quand on communique !!
Moi Candil je suis un chien heureux maintenant, ma maman aussi, mais pour construire notre bonheur, ma maman et moi avons eu besoin d’être aidés.
Alors si comme moi votre chien est réactif, ne le condamnez pas, faîtes vous aider, rien n’est jamais gravé dans le marbre !
On ne parle pas comme vous, nous, les grognements, les signaux d’apaisement veulent dire des choses, à vous de vous faire aider pour les comprendre et pour qu’on puisse mieux vivre ensemble.
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michelle hubert (vendredi, 16 juin 2017 20:44)
Candil, tu a heureusement eu à faire à une maman patiente et qui a eu l'idée de l'éducation douce. Ce que j'ai fait pour rassurer Dora et avoir moins peur des humains (les toutous c'était OK).
Pour l'éducation des galgos tellement sensibles, ne faites surtout pas appel à des "dresseurs" soit disant parfaits ! pas de collier étrangleur, juste de la douceur, des récompenses et de la patience.