PRÉPARER LES PÉRIODES D'ABSENCE AVEC SON LÉVRIER

 

 

Les absences peuvent être des moments très délicats pour nos galgos ou nos podencos: très sensibles et sujets à l’hyper-attachement, il faut pouvoir les travailler progressivement.

 

Ce travail ne peut se faire dans de bonnes conditions que si le chien a eu un temps de sortie, de balades et d’activité suffisant. Si vous travaillez très bien les absences mais que votre chien n’a pas sa dose d’activité journalière, il va monter en pression comme une cocotte minute et ne supportera pas vos absences.

Il faut juste trouver le bon équilibre afin que votre chien se sente bien, serein et épanoui.

 

Le but est de rendre aux yeux du chien le départ comme un événement positif de sa journée.

 

Notre comportement doit être totalement neutre, surtout pas de câlins de départ ou autre discours qui ne sert à rien, à part stresser le chien.

On ignore notre loulou avant le départ, comme on l’ignore au retour.

En effet à votre retour au domicile, on met d’abord le chien dans le jardin pour ses besoins ou on prend la laisse et on le sort si on est en appartement, et après on fait la fête, mais seulement après ou pendant la balade.

 

Garder du bruit dans la maison lors de votre absence est essentiel. Les galgos et les podencos ont, pour beaucoup, toujours vécu en groupe avec d’autres chiens, souvent aussi loin de bruits de la ville et n’ont jamais connu les bruits d’une maison.

Quand vous partez laissez la radio. Ce fond sonore l’isolera des bruits alentours et lui laissera une impression de vie. Le silence peut être très angoissant.

 

Assimiler le départ à quelque chose de sympa peut aider. Vous pouvez, à chaque fois que vous sortez, donner une friandise, au fur et à mesure le chien vous voyant vous préparer se moquera de votre départ mais attendra plus sa friandise. Si votre chien a d’autres copains chiens ne jamais donner quelque chose qu'il met longtemps à manger: des bagarres pourraient éclater lors de votre absence. Certains de nos chiens ont manqué de nourriture ou se sont battus en refuge pour la conserver, donc leur réactions peuvent être un peu vives et de façon général c’est vous qui devez contrôler l’accès à la nourriture.

Si votre chien est seul, vous pouvez laisser des jouets remplis de nourriture à lécher (style « Kong ») ou des balles distribuant des croquettes. Cela peut les occuper un moment pendant votre absence.

 

Laisser des jouets ou des bêtises autorisées est important. Les galgos et les podencos aiment jouer avec des jouets en peluche. N’hésitez pas à leur en laisser, au début de l’adoption, les laisser en plein milieu de la pièce.

Si pendant vos absences il a tendance à aller chercher vos affaires pour les mettre dans sa corbeille, n’hésitez pas à laisser un vieux tee-shirt.

S'il a tendance à détruire, laissez des bêtises autorisées comme des rouleaux de sopalin, bouteilles de lait vide… pour éviter qu’il n’aille farfouiller lui même !

Mais dans tous les cas, mettez la poubelle hors de portée et ranger toute nourriture sur les plans de travail ainsi que les télécommandes et petites choses de ce genre.

 

La vue sur l’extérieur doit aussi être réduite au moins au début. Si jamais vous avez une fenêtre qui donne sur la rue ou sur votre voie de départ, baissez les volets, au moins au début, le temps que le chien comprenne le quotidien.

 

Protégez aussi la porte par laquelle vous sortez en mettant une chaise devant pour éviter qu’il ne gratte. Une fois les habitudes installées, la chaise retrouvera sa place normale et votre porte n’aura plus rien à craindre.

 

Travaillez les absences progressivement si possible: essayez des petits départs, ne restez pas trop loin de la porte pour entendre ce qui se passe, rentrez au bout de quelques minutes comme si de rien n’était, mettez dehors, rentrez le chien et là, félicitez-le.

 

Au début d’une adoption, que le chien soit en groupe ou seul, il aura tendance à vous suivre partout, perdu par sa nouvelle vie.

Il a besoin d’un repère et se fixe généralement sur un membre de la famille, qu’il ne perdra jamais du regard.

Au début, il sera certainement sur vos talons tout le temps, après il apprendra à rester coucher mais il ne dormira pas et vous suivra toujours du regard.

Quand il sera enfin serein, il pourra dormir sans forcément se soucier de là où vous êtes dans la maison.

Ces paliers, le chien les apprend au fur et à mesure mais il a aussi besoin de vous pour le faire. Il est bon de renvoyer petit à petit le chien vers une autre salle, de fermer une porte et de le faire attendre votre retour, doucement et progressivement.

 

Pour créer un lien solide avec votre chien, vous devez lui demander des choses mais tout le temps sur un ton positif et avec des récompenses à la clé (friandises et câlins le plus souvent). Tous les gestes quotidiens contribuent à travailler sa relation avec le chien (le faire venir, l’envoyer dans son panier, le rappeler dans le jardin, le rappeler en laisse dehors, etc).

 

Quand vous êtes en balade, prenez le temps de travailler d’abord en laisse courte et après, quand c’est acquis, en longe. Mais si votre chien ne vous écoute pas en laisse courte, il vous écoutera encore moins en longe: il faut se rendre intéressant.

Précédez-le dans les passages de portes ou les passages resserrés en extérieur, quand vous changez de main la laisse, faites passer votre chien derrière vous et non devant, mettez le toujours entre vous et la route (pour éviter les écarts soudains). Si jamais il aboie sur les autres chiens ne rentrez pas dans un rapport de force avec lui, il faut en rediscuter avec l’équipe ou un comportementaliste pour apprendre à anticiper et à détecter les signes d’apaisement qu’il émet et ainsi travailler des exercices qui vous aideront à régler le problème. Tout cela doit se faire sur un ton engageant et agréable de façon à ce que votre chien prenne plaisir et vienne parce qu’il est heureux et qu’il le veut vraiment et non contraint.

 

Le ton ferme et sec n’est réservé que pour des cas où il faut intervenir rapidement et le chien comprend alors qu’il n’y a pas de négociation possible, on ne joue plus.

 

Le travail de l’absence c’est le travail du moment où l'on part et la gestion de la vie de notre chien sans nous, mais ce travail dépend aussi de tout ce que l’on construit autour. Si notre relation est sereine et équilibrée, l’absence sera un élément de plus à gérer avec lui, un autre exercice, mais si la confiance est là, tout ira bien.

 

Attention cependant si un chien gère bien les absences et que soudainement, il fait des bêtises et n’est plus propre, pas d’anthropomorphisme !  Il ne veut pas vous faire payer quelque chose, il n’est pas jaloux… Pour résoudre le problème il faut avant tout se mettre en question: Qu’est-ce que j’ai fait ? Qu’est-ce qui a changé dans mon rythme de vie pour provoquer son malaise ? Car ce sont bien là des signes de malaise.

 

La plupart du temps çela tient à peu de choses: on est fatigué, plus stressé et on ne prend plus le temps de communiquer avec son chien, le temps a été plus mauvais et on a fait l’impasse sur des sorties et notre chien sature d’être à la maison ou à tourner en rond dans son jardin, on a eu des visites à la maison ou une nouvelle personne vient vivre avec nous et le chien est un peu passé au second plan…

 

Se remettre en question est la clé pour comprendre et

permettre à notre chien de s’épanouir.

 

Les galgos et les podencos, de part leur vie un peu sauvage jusque là, parlent très bien le chien et sont extrêmement lisibles.

C’est à nous maintenant de faire l’effort de comprendre leur langage pour communiquer au mieux avec eux.

 

 

 

 

 

 

 

 

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